Comprendre la Gestalt - Épisode 2
- fcledonge
- 15 oct.
- 2 min de lecture

La deuxième contrainte existentielle à laquelle chaque être humain doit faire face est la quête de sens, face à l'absurdité du monde. Pourquoi vivons-nous ? Y a-t-il une entité supérieure qui donne un sens à l'existence de l'humanité ? Suivant les croyances de chacun, ces questions auront des réponses différentes. Cet état de fait peut nous plonger dans beaucoup de pensées angoissantes : pourquoi y a-t-il des guerres? Pourquoi des enfants meurent de maladie, à cause de catastrophe naturelle ou de guerre? Quel est le sens de tout cela ? Dans la philosophie existentielle, le postulat est que la présence de l'humanité sur terre n'a aucun sens, qu'elle n'est que le fruit du hasard.
La question du sens se pose aussi de manière individuelle. Etre né.e à cette époque, dans ce pays, dans cette famille, tout cela n'est aussi que le fruit du hasard, et pourtant cela conditionne entièrement notre existence.
Dans un monde qui n'a aucun sens, comment donner du sens à sa propre vie ? Les philosophes comme Sartre et Camus indiquent que la question du sens ne peut passer au second plan, et de ce fait ne plus être aussi vertigineuse, que par l'engagement, la mise en action. Facile à dire, n'est-ce pas ?
Lors d'une psychothérapie en Gestalt, on va explorer ce qui donne du sens à votre vie. Là encore, pas de manière systématique, mais cet aspect de votre être au monde va se dévoiler au fil des séances.

Dans quelles situations l'angoisse face à l'absurdité du monde ou de la vie peut-elle se manifester ?
"Je travaille beaucoup, j'ai beaucoup d'activités, je ne parviens pas à me poser". L'hyperactivité de cette personne lui permet peut-être combler les vides, et de ne pas laisser de temps pour les questionnements existentiels.
"Je m'ennuie, rien ne m'intéresse vraiment". Cela se traduit, à l’inverse de l’exemple précédent, par un retrait des activités sociales, une énergie basse, un désintérêt généralisé. La personne ne trouve pas de sens à ce qu'elle vit.
"A quoi bon ..., rien ne changera jamais". Dans ce cas, la personne ne hiérarchise pas ce qui est important de ce qui ne l'est pas, l'objet de son action de ses conséquences. La personne peut en même temps être confrontée à sa responsabilité (par sa sensation d'impuissance)
"A quoi bon ..., de toute façon je vais mourir". Dans ce cas, la personne est confrontée à une donnée réelle (elle va mourir un jour), et cette pensée est tellement forte qu'elle ne trouve pas de sens sa vie aujourd'hui. Tout le monde sait qu'il va mourir. Parfois on y pense, mais le plus souvent, cette pensée n'est pas présente. Ici, la personne est à la fois confrontée à la question du sens, et à celle de la finitude, qui fait l'objet du prochain post.
Il y a plusieurs manières d'éviter de se confronter à l'angoisse de la quête de sens : le déni, l'évitement (par le travail ou les substances addictives par exemple). La dépression peut parfois être le résultat de cette angoisse.
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques.
Au prochain épisode, je vous parlerai de la troisième des contraintes existentielles : la finitude.







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